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Podcast de France Culture : "les hommes violents" parlent

Depuis quelques temps, on parle des violences faîtes aux femmes. On parle de ces femmes battues. De ces enfants de femmes battues. De ces associations qui défendent les femmes battues. Mathieu Palain, un journaliste de France Culture change de point de vue. Il a rencontré douze hommes violents.

crédit : Unsplash

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Mathieu Palain découpe son récit en six épisodes. On a binge-listené le podcast "Des hommes violents" réalisé par Cécile Laffon. On vous raconte.

1er épisode : Cécile, une auditrice de Radio France envoie une lettre à Mathieu Palin. Elle lui explique que les violences faîtes aux femmes auront disparu le jour où les poules auront des dents. Interpellé par ces mots, Mathieu décide de rencontrer la jeune femme dans un café. Elle lui raconte une partie de sa vie, surtout un épisode. Au cours d'une dispute, elle et son mec haussent le ton, sans faire exprès, elle le gifle, quelques secondes plus tard, il lui fout une rouste. Autour d'elle, on lui conseille de porter plainte. Ce qu'elle ne fait pas. Son ex la poursuit en justice. Elle se défend, mais est condamnée à suivre un stage destiné aux personnes violentes. C'est le coup de trop.

2ème épisode : Cette fois-ci, on retrouve le journaliste en observateur attentif. Il a intégré un groupe de parole d'hommes condamnés pour violences conjugales. Béatrice et Laurence sont deux femmes chargées d'animer ces moments. Face à un tableau noir, elles posent des questions à une dizaines d'hommes et tentent de les mettre face à leurs contradictions.

Peu importe leurs différences, tous les hommes présents dans la salle sont tous d'accord pour dire qu'ils ne sont pas coupables. Ils ont été poussés à bout. Ils ont agi en situation de légitime défense. Ils nient en bloc. Non, ils n'ont jamais levé la main sur une femme. Si on les écoute, tous seraient victimes d'une erreur judiciaire.

Il est nécessaire de prendre à bras le corps ces questions, car comme le disent si bien les statistiques : "quand on a un père violent, les petits garçons deviennent des hommes violents, et les petites filles des femmes battues".

3ème épisode : "J'ai trouvé ma femme dans un bar" raconte Franck, un gars de la campagne, qui a peur de se perdre dans le métro. Dans son couple, ça ne va plus si bien pour une foultitude de raisons. L'alcool est d'ailleurs un sujet de dispute. Quand il boit, il tape comme un diable. Quand il ne boit pas, il est gentil comme un ange.

Le narrateur, trouve que l'homme est sympathique (il aurait préféré le trouver détestable). En bon journaliste, il décide d'en savoir plus. Il se rend alors chez Franck, dans son intimité. Les deux discutent, l'homme violent se confie : "quand j'étais enfant, je pensais que taper sa femme, c'était normal". Il a la gorge nouée.

4ème épisode : Kader est un homme violent. C'est un taiseux, qui "n'a pas le profil du violent conjugal" estime Béatrice, sa référente. Elle considère que dans les histoires de violences conjugales, rien n'est manichéen. Parfois les hommes qui frappent sont des personnes qui ont du mal à s'exprimer. Parfois les femmes victimes sont elle-mêmes instables émotionnellement. Tout cela génère de la violence. Quand Kader est loin de sa femme, il s'empêche de péter les plombs. Cela fait trois ans qu'il dit l'éviter. Est-ce vraiment la bonne méthode pour éviter les coups ?

5ème épisode : 90% des femmes victimes refusent de porter l'affaire en justice. Louise fait partie de la statistique. Elle a rencontré un mec, est tombée folle amoureuse. Ils emménagent ensemble. Puis, il pète un câble une fois, deux fois, beaucoup trop de fois. Elle décide de le quitter. Il découpe ses vêtements préférés et détruit ses livres. Si elle ne revient pas, toutes ses affaires finiront en poussières, menace-t-il. Cinq ans plus tard, elle se confronte à son agresseur. Lui, ne se souvient pas vraiment de ce qu'il s'est passé. Il ne se rappelle pas l'avoir étranglé, l'avoir violé. Trou noir sur sa violence.

6ème épisode dédié à toutes les femmes violentées, ici ou ailleurs : C'est la dernière séance. Dernière réunion. Tout le monde est libéré. L'heure du bilan a sonné et c'est pas joli-joli. Il y a des personnes qui n'ont pas du tout évolué, "qui ne se remettent pas en questions, qui se voient encore comme des victimes". Il va encore falloir travailler ou comme le dit Winston Churchill : "Le succès n'est pas final, l'échec n'est pas fatal, c'est le courage de continuer qui compte". Adieu, le groupe de parole.

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