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Génération Y ou S comme souriez c’est lundi.


On se lève le matin, la faim au ventre, comme si l’affamé, c’était nous. Autour, il y a de quoi dévorer un petit déjeuner céréalier, le placard est rarement vide, rarement à craquer.

On s’habille, on se féminise, on s’ajoute des attraits, liés au matérialisme qui nous traque. On se maquille, pour ne pas dévoiler le peu de naturel qui nous rendrait charmant(e). On se regarde, on ne se satisfait pas du reflet, peu importe la journée n’attend pas pour s’écouler.

Il est encore tôt, Paris rugit, ses habitant s’étirent, à la façon de celui qui miaule. Les enfants se hâtent, ils se rendent à l’école, le lieu de culte à la mode. Les parents se pressent, ils s’en vont gagner des petits ronds.

Nous, jeunesse dépravée, on apprivoise l’environnement travail. On ne l’aime que trop peu, pour s’engager à durée indéterminée.

Alors on flirte un coup à gauche à coup à droite, l’hésitation s’empare de nos nerfs et le “je ne sais pas” devient l’excuse à brandir. Le travail ne nous stimule guère, on voudrait se sentir utile, ne pas se sentir inutile, être reconnu, ne pas être méconnu.

Être heureux, attraper l’engin, le machin, le frangin, le capturer et ne plus jamais le laisser s’échapper.

On voudrait délaisser ce qui nous embarque loin de ce que nous sommes.

On voudrait s’épanouir, se retrouver, créer du sens, renouer avec notre chair, basculer dans le neuf, explorer dans l’illusoire. Alors on est insatisfaits, éternels insatisfaits.

Nos parents, ne se la posaient pas. Pas vraiment. Cette question.

La question qui fait vriller, celle qui empêche de se réveiller le matin, celle qui pourrait bousiller des trajectoires déjà tracées. Ils n’avaient pas vraiment la liberté de se la poser. Le confort de contester l’ordre du jour.

On travaillait pour gagner sa vie, pas pour la conquête du bonheur. Ils n’en entendaient pas parler, ce n’était pas aussi important.

Les temps changent, on ne badine plus avec le sourire.

Vous êtes intrigué : Il fut un temps, où l'accès au dentifrice était rare, d'où une pénurie en sourires. Désormais, le dentifrice est considéré comme un produit de première nécessité, responsable de la recrudescence du sourire. Sourire, est un droit dont il faut abuser, spécialement dans le métro.

Crédit photo : Le dentifrice WHOPPER, marque inconnue au bataillon

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