JE danserai si JE veux
Je danserai si je veux / In Between
SYNOPSIS : L’histoire de trois jeunes femmes palestiniennes et d’un appartement. Elles vivent loin de chez elle. Pas à côté de l’obscurantisme religieux. Pourtant, celui-ci passe, repasse, jamais ne trépasse. Tel Aviv les installe confortablement, les perturbe comme elle sait faire, les enveloppe doucement. Puis la famille revient de plus belle, castratrice.
Si je veux. Pas s’il veut.
L’homme. La femme.
La femme. L’homme.
Ils se tournent en rond. Et puis tout fout le camp.
Il y en a une qui revient au galop : la tradition. Elle est décidée à créer des ennuis. De bons gros soucis, pour que la tranquillité n’ait pas le droit de vie.
Il y a celle - palestinienne chrétienne - qu’on voudrait marier : toutes les semaines, un nouveau prétendant frappe à la porte. Aussi repoussant qu’une poignée de porte, il la laissera de marbre. Elle n’y touchera pas. Elle veut se réorienter, d’ailleurs elle partira. Elle ne finira pas mariée.
Une autre est libérée comme il se plaît. Elle fume comme un pompier. Des joints aussi et puis elle boit de l’alcool. Ça lui arrive même de se bourrer la gueule. Elle touche à tout. Elle n’a pas peur de s’embarquer dans une histoire avec un garçon, qui a tout pour être charmant. En fait, c’est un gros con. L’égalité homme-femme, il n’y croit pas. Elle ne se voile pas la face, et dira non au voile.
La dernière, brillante comme l’éclair. Elle dénote. Arrivée par hasard dans la maison, elle n’a pas l’habitude de s’enjailler. Elle est plutôt du genre : voilée, cuisinière, lève-tôt pour cause de prière. Elle est bonne à marier, une fille comme ça on en croise peu à Tel Aviv. Son futur mari est un sauvageon, elle fera tout pour s’en détacher. Elle ne sera pas soumise.
Ces filles-là sont des féministes, des vraies.
Elles se battent contre ces hommes qui veulent les asservir.
On ne les respecte pas, alors elles militent avec le NON.
Elles ne les écouteront pas, et vous n’imaginez pas les larmes qui vont couler.
Elles en auront la peau sèche.
Ce sont des réfugiés, à Tel Aviv.
Un peu comme la communauté gay qui n’a plus rien à cacher. Elle n’est plus vagabonde.
Elle est chez elle.
Presque à sa place. In between.
NB : Ce film porte un tout autre nom à l’international : In Between. Moins féministe, plus évocateur. Il raconte, sans détour, la situation d’entre-deux que ces trois filles vivent, et dont elles souffrent. Elles ont délaissé la famille en Palestine, pour se révéler en Israël, à Tel Aviv. Paradoxe ?
Article écrit sous l'impulsion de IMPACT fondé par Alexandra Glanz.
Merci à Chagall Bitboul, correctrice officielle.
Vous êtes intrigué : Il faut y aller et c'est pas moi qui le dit.
Trop de récompenses bien méritées:
-Toronto 2016 – Prix NETPAC du Meilleur film asiatique -San Sebastian 2016 – Prix de la Jeunesse – Prix L’Autre Regard – Prix Sebastiane -Haïfa 2016 - Prix du Public - Prix d'interprétation pour les 3 actrices - Prix du Meilleur premier film -Zagreb 2016 - Prix du Public - Prix Spécial du Jury
Crédit photo : Je danserai si je veux - le film